Un peu de poésie

Un peu de poésie nom d’une plume ! Voici quelques uns de mes poèmes & dessins…

Aigrette.jpg

Si Vert…

( l’engagement pour la préservation de la lande bretonne et des zones humides par les naturalistes de l’association Bretagne Vivante !)

Tu t’approches et regardes
fragile, la haie couchée par le vent
l’ancien fossé gorgé d’eau, recouvert
une source lointaine…

Si fragile, la source qui nourrit la lande, la prairie humide
tu entends son bruissement , entends au loin son bercement
elle coule si leste, timidement

Et moi je ne vois rien, juste son chant m’éclaire
un frisson soufflé dans les herbes dressées
léger, murmuré…

Sous la frange de soleil, elle baigne tout ce vert
là, tout autour de moi, ce beau tapis vert
et sans cesse mon regard se perd
dans le lointain si vert de l’espoir

« Ouessant : petits poèmes de brume »
(poèmes courts comme des haîkus, cela sont bretons !)

Sur ta coquille d’herbe
le jour tombe
ta pâture tendre
diamant vert
guète l’océan
comme le phare du printemps
cueille ses naufragés

L’écume frappe l’ancêtre
rocailleux
harpe des mers
trombes de chant
écaille blanche
terrasse ton épave
échouée
à la pointe de l’océan

J’y ai trouvé des plumes
sur les vagues couchées d’herbe et de bruyère
que j’ai ramassées
d’audace

L’oiseau survole la plaine et migre

Bernaches.jpg

Versant d’Emeraude
(inspiré du bleu de la côte d’Emeraude en Bretagne !)

bleu pâle
bleu d’azur
bleu nuit
bleu vitre
tous les bleus
bleu vert
bleu grève
bleu triste
bleu bleu
bleu perle
bleu huître
bleu Klein
bleu sentir
bleu routine
bleu du front

Je jaunis

Je l’aime
et ça se voit

Puffin


En forêt

La peur disparaît, quand je respire
Rassurée d’être là, sous tes branches
Mon visage resplendit
De verdure
Tel l’arc-en-ciel sous la pluie de l’été
Détendue, je déambule
La fraîcheur des bois pour mes joues échauffées
Dans mon refuge, j’ondule
Comme le vent entre les branches
Me frayant le chemin de la liberté

P1010612

Poème

Lierre grimpant tes joues amoureuses, graines de malice, cheveux roux
Joie tue-tête, libre nu-pied, ruelle des silhouettes, belles

L’instant est ma perte, pieuse et féconde
L’erreur ma quête, belle, ronde

Marches en croches, sauts en l’air, pas de terre, pause
Suspens d’arpège, boucles de soupirs, ma route est genèse

Te rappelles-tu l’idéal chantant ?

Plus doux qu’une étoile, main de femme
L’aurore son dessein, parchemin d’étoiles

Temps étreints, sursauts des nuits, sons
Il ne s’arrête pas : filet d’eau, salive, refrain

La couleur ample son contour, sang, ciel, bleu
Secret de ses touches, frappes d’or et rousses

Il ne s’arrête pas.

Cormoran

Automne
(il ne reste plus qu’une feuille sur la branche avant l’hiver, voici son histoire !)

Grise dans l’ombre, une feuille
emprise
écoule la brume de ses pores, fine
transparence
Sa robe immobile, accrochée à la branche
éperdue.
La pluie tombe, pénétrante.

Triste dans l’ombre, elle tremble
éprise
égrène la cendre de ses fibres, fragile
balance
Sa nervure tendue, suspendue au temps
ténue.
La nuit tombe, l’ignorant.

Réjouie du peu d’ombre qui la suit
surprise
quand l’heure l’abandonne, gracile
elle danse
Sa chute rapide, aspirée par le vent
émue,
Elle tombe, s’imaginant.

Gravelot

un poème des débuts

A ton bras

A ton bras, y a rien à dire
Y a plus qu’à s’taire, à s’la fermer
Silence d’amour, silence de bêtes

Dans tes bras, j’ai plus à plaire
Y a qu’à s’poser et puis chialer
Valse d’aimants, collés-serrés

Main dans la main, y a rien à faire
Qu’à s’laisser faire et puis gueuler
Destin d’amants, abandonnés

Droit dans les yeux, nulle part où fuir
Qu’à s’regarder et puis s’saoûler
Et puis s’aimer, folie en tête

 

P1010333P1010330P1010331